jeudi 20 novembre 2014

Victoire du Syli National: un sursaut national dans un contexte de marginalisation de la Guinée à cause de l'épidémie d'Ebola.



 
Si la Guinée est, depuis six mois l’un des pays les plus médiatisés dans le monde, l’une des cibles préférées des media, ce n’est pas en raison de ses performances économiques ni de ses exploits,  mais plutôt, malheureusement,  en raison de l’épidémie d’Ebola. Cette épidémie n’a fait que consolider les clichés habituels de catastrophes et de misères qui occultent, en général, tous les aspects positifs de la vie et des évènements en Afrique. Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance en 1958 et son rayonnement, sur le plan culturel et sportif grâce aux ballets africains, Bebeya Jazz national et Hafia, Horeya,  des années 60, le peuple de Guinée peine à relever la tête sur la scène internationale en se distinguant positivement des autres nations du monde. Finalement, La Guinée s’est reposée et s’est endormie sur les exploits de  ses premières années des indépendances tout en les surestimant, sans pour autant chercher à les dépasser. Comme un proverbe africain nous l’enseigne « un chasseur qui ne parle que de ces anciens proies ou  butins, un est chasseur qui n’a pas réussi à en faire d’autres depuis très longtemps »  C’est ainsi que nous sommes devenus en Guinée des nostalgiques d’un passé lointain et embellie sans regarder le présent en face et se projeter dans l’avenir.
Le sursaut national est possible
Il faut se relever maintenant en se tournant davantage vers l’avenir et en faisant un sursaut national à l’image de cette  victoire de qualification du Syli national pour la prochaine CAN. C’est pourquoi GUINEECLAIRAGES félicite l’entraîneur, ami fidele de la Guinée,  Michel Dessuer et ses joueurs pour l’ensemble de leurs performances. Pendant ce tournoi ils ont  préparé et joué des matchs dans des conditions très difficiles en raison de l’épidémie d’Ebola. Ils ont réalisé un véritable exploit en se qualifiant dans ces conditions, d’autant plus qu’ils ont joué tous ces six matchs à l’extérieur où ils ont été privés de leur douzième joueur, le public Guinéen du stade 28 septembre. Nous remercions également le Maroc qui a témoigné beaucoup de solidarité, d’amitié et d’hospitalité au peuple guinéen en acceptant d’héberger les matchs du Syli sur son sol, dans un contexte de marginalisation et de  stigmatisation de notre pays en l’absence d’une solidarité africaine.
Cela dit, en se qualifiant ils ont déjà remporté une partie de la bataille qui ne sera gagné entièrement que lorsqu’ils seront champions d’Afrique en 2015. Soyons lucides et plus ambitieux en évitant de fêter la moindre victoire  de notre équipe nationale de manière disproportionnée,  comme si elle était devenue championne du monde. De plus l’euphorie suscitée par une telle victoire ne doit pas nous distraire au point de nous faire oublier notre principal lieu de combat ( la lutte contre Ebola). Nous ne gagnerons la guerre que lorsque nous parviendrons à éradiquer l’épidémie d’Ebola.
Dr A Wotem Somparé       

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire